Thériault

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Les Thériault à L’Acadie, de 1604 à 1763

C’est en aout 1604 que Samuel de Champlain débarque à Port-Royal (échancrure dans la Baie Française) avec 70 colons recrutés en France. De ce nombre, plus de la moitié étaient décédés au printemps suivant, de la petite vérole (maladie contagieuse) et du scorbut (carence alimentaire), deux des maladies pour lesquelles on ne connaissait pas de remède à l’époque. C’est vers 1634 ou 1636 que débuta pour de bon le recruitement en France, de volontaires laboureurs pour coloniser cette partie de la Nouvelle-France.

Vers 1640, notre ancêtre Jehan Terriot quittait son Poitou natal pour l’Acadie.

On recommence donc à Port-Royal, avec le premier arrivage de colons français en 1636. En 1670, la population était de 400, et an 1714 de 2,900. Il ne faut pas croire cependant que nos ancêtres vivaient toujours en toute quiétude car, entre 1604 et 1713, l’Acadie a changé de main à sept reproses.

A partir de 1670, la population se déplace vers le fond de la baie française, dans la région de Beaubassin en 1672, et celle du Bassin des Mines en 1686. Là ils y découvrent un sol fertile mais inondé très souvent par les fortes marées de la baie française (Fundy). Ingénieux, les acadiens construisent des digues dans lesquelles on installe des aboiteaux qui laissent écouler les eaux de ruissellement, en empêchant les inondations.

En 1710 à la suite d’une guerre entre anglais et français, Port-Royal tombe aux mains des anglais. On rebaptise l’endroit Annapolis Royal en l’honneur de Anne Stuart, reine d’Angleterre.

En 1744, la guerre éclate entre les deux belligérants, Louisbourg ayant pris beaucoup d’ampleur durant les dernières années, l’Angleterre amène 2,000 colons militaires anglais et écossais pour faire contrepoids. Les français essuient un sérieux revers, la flotte du Duc d’Anville ayant été décimée par une tempête. Mais au grand mécontentement des colonies anglaises, Louisbourg est rendu à la France par le traité d’Aix-la-Chapelle.

En 1749, l’anglais s’installe à Grand-Pré, et à Beaubassin en 1751.

En 1754, Charles Lawrence est nommé gouverneur de la Nouvelle-Écosse. A partir de ce moment, la situation évolue rapidement. Ce dernier envisage ouvertement la déportation.

La déportation de 1755 à 1763

Lawrence décide donc de régler une fois pour toute la question du serment et par là même, le sort des acadiens. Lawrence et Murray convoquent les représentants des acadiens en juillet, pour leur faire signer le serment. Ces derniers refusent et sont faits prisonniers sur le champ.

Le plan de Lawrence est d’expulser les acadiens et de les remplacer par des colons de la Nouvelle-Angleterre.

Le colonel Winslow est nommé par Lawrence pour le district des Mines. L’ordre est donné de capturer les hommes et de les détenir en attendant les bateaux. C’est la même situation pour Monkton à Beauséjour, Frie à Petcandiac. Winslow établit ses quartiers dans le presbytère et dans l’église de Grand-Pré. Il y convoque le 5 septembre, 418 acadiens (hommes) qu’il fait prisonniers dans l’église même.

Parmi les déportés, nous trouvons au moins une demi-douzaine de famille Thériault. Dans tous ces préparatifs d’embarquement, plusieurs réussissent à prendre la fuite. C’est bien sur un temps de confusion et de désolations.

Le 1er novembre, 1,500 acadiens sont entassés sur des bateaux pour être déportés au Maryland, en Pennsylvanie et en Virginie. Le 13 décembre, les derniers acadiens de Grand-Pré, soit 600 sont déportés à leur tour. On procède ensuite à la destruction des villages.

La vie sur les bateaux n’est pas facile, l’entassement, la mauvaise alimentation, le manque d’hygiène et les maladies, emportent plusieurs vies.

En 1756, la Virginie refuse d’accepter 1,150 acadiens et les retourne en Angleterre ou ils sont cantonnés dans les entrepots avant d’être retournés en France, à St-Malo, à Belle-Ile-en-Mer en Normandie et dans le Poitou.

En 1758 reprend la déportation massive. Lord Rollo entreprend de vider l’Ile-St-Jean. Pendant que l’on vide les grands centres, 600 personnes réussissent à s’enfuir vers la Miramichi et le Canada. Les frères Paul et Joseph Thériault se sont installés à Rivière-Ouelle vers 1765. Ils sont les ancêtres des Thériault de la cote du sud.

En 1760, on détient à Halifax 2,000 personnes en attendant les bateaux, pour les déporter.

En 1762, 1,300 acadiens sont déportés à Boston. Le Massachusetts refuse de les recevoir. Ils sont retournés à Halifax et sont détenus comme prisonniers.

En Virginie, de peur ques les acadiens ne se joignent aux esclaves et organisent une rébellion, les autorités décident de les envoyer en Angleterre. Lawrence envoie une lettre aux différents gouvernements pour empêcher les acadiens de revenir en Acadie. On ne saura jamais le nombre d’acadiens qui furent déportés, ni combien sont morts de maladie, d’errance, de désolation et de chagrin.

Un peuple pacifique, travailleur, honnête n’ayant pour défauts que sa langue et sa foi, fut donc exilé de façon afflictive et infamante, hors de ses foyers et de ses terres.

L’après déportation

Au retour de la paix en 1763, on assiste à une vague de migrations acadiennes, hors des colonies américaines. Plusieurs retournent en Nouvelle-Écosse. Une centaines du Massachusetts s’installe aux Iles-St-Pierre-et-Miquelon. D’autres se dirigent vers les Antilles.

En 1766, quelques centaines d’acadiens de la Nouvelle-Écosse arrivent en Louisiane, territoire espagnol depuis 1762. Une centaine se rendent à Québec en 1766. La vague d’immigration la plus importante en Louisiane, a lieu en 1785.

Les espagnols soucieux de renforcer leur position en Louisiane, recrutent 1,600 acadiens qui avaient été déportés en France et en Angleterre.

En 1764, environ 600 acadiens passent aux Antilles pour ensuite revenir en Louisiane. Les Iles-St-Pierre-et-Miquelon accueillent 300 acadiens en 1764-65. Les Thériault des Iles-de-la-Madeleine sont venus de Miquelon en 1792.

Pour les acadiens qui ont échappé à la déportation, leur sort n’est pas beaucoup plus enviable. C’est par centaines qu’ils voyagent sur les fleuves St-Jean et Miramichi, pour arriver dans ce qui est aujourd’hui la péninsule acadienne du Nouveau-Brunswick.

Acadiens et amérindiens guerroient contre les anglais et les tiennent en respect. Cachés dans le bois, ils vivent misérablement, mais debout devant l’anglais. Plusieurs se dirigent vers le Canada et s’installent sur les deux rives du St-Laurent.

A la fin des hostilités en 1763, on estime qu’il reste dans les maritimes, environ 4,700 acadiens.

Par le traité de Pris en 1763, la Nouvelle-France passe à l’Angleterre. En 1764, on permet aux acadiens de revenir en Nouvelle-Écosse, mais de s’installer en petit groupes.

A CEUX DE NOTRE ( Thériault ) NOM

Tu as souvent rêvé d’aventure,
Dans une terre où tout était permis,
Tu as souvent prié pour que ne dure,
La misère, l’infortune et le soucis.

Et sur ton continent, dans tes rêveries,
Tu as souvent invoqué la providence,
En convoitant ce pays d’Acadie,
Cette terre enchantée, habitée d’espérance.

Tu as bravé l’incertitude et les flots,
Sur un bateau aux voiles gonflées de promesses,
Emportant comme bagage tes croyances et ton crédo,
Ton coeur, tes bras, ta foi et ta jeunesss.

Tu es débarqué dans la Baie de Fundy,
T’offrant ses rives comme une mère ses bras,
Ta bouche à embrassé ta nouvelle Patrie,
C’était ton premier matin, tes premiers pas.

Et dans la maison de Dieu érigée de tes mains,
Quand le conquérant a éteint les dernières lueurs,
En jetant les dés sur ton destin,
L’on peut encore entendre tes pleurs.

Aujourd’hui et toujours noble aieul,
Tes descendants sèmeront ton renom,
Dans l’Amérique qui fût ta terre d’acceuil,
Ils feront toujours honneur à ton nom.

Philippe 1992

Conférence présentée par M. Philippe Thériault, Président de l’Association des familles Thériault d’Amérique Inc, devant les membres de la section “Renaissance”, le 6 juin, 1999 et publié dans le bulletin “Le Terriot”. Reproduit avec permission de M. Thériault. Pour devenir membre de l’Association Thériault, contacter l’Association.